Relaxation on the beach | Vincent |

Relaxation on the beach | Vincent | 00038efk

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arce que je me sentais vide, j'éprouvais le besoin de faire le point. Depuis mon arrivée sur l'île, j'appris nombre de choses sur les Humains, et après leurs abus, ils n'étaient pas si mauvais que cela. Une certaine solidarité les unissait, certes un peu tard mais les unissait quand même. Il a toujours fallu des choses dramatiques pour voir, après, un monde un peu plus "humain", justement. J'étais curieux, oui curieux de cette île, de cette Terre. Je l'avais quittée il y a pas mal de temps, et j'avais perdu la notion des sentiments, la notion de coeur, d'amitié ou même d'amour

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ès mon arrivée, rien ne se passa comme je l'imaginais, je pensais rester dans mon coin, tranquillement pensant que j'étais déjà assez proche de ces Hommes. Il semblait que non, car, je ne les connaissais que très superficiellement. Ce n'était pas une mission facile et je m'en rendais compte, peut être un peu trop tard. Quel fou ai-je pu être d'avoir voulu me fondre dans la masse humaine ? C'était si présomptueux, je mentais tout le temps, à tout le monde. Je simulais le moindre sentiment, n'ayant plus conscience des émotions humains, je m'en inspirais. Cela fonctionnait, j'arrivais à duper toutes les personnes que je connaissais sur cette île

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ette seconde vie -presque- humaine ressemblait à un film, où je jouais un rôle mais j'avais peur, peur que l'on découvre que je sois vide et surtout un envoyé de Dieu, afin de connaître les forces et les failles humaines. J'avais aussi peur de m'attacher à quelqu'un, et je pense qu'une fois cette limite franchie, je disparaîtrais. Je pensais à tout ceci sur la plage, seul et méditant, à un mètre du sable, à peu près. Je n'arrivais pas à dormir, à vrai dire jene dormais pas beaucoup donc quatre heures ou rien, c'était pareil. J'étais bien, j'étais seul. Le soleil levant, je me posais à terre, histoire de ne pas attirer l'attention. Ce n'était pas très banal de voir quelqu'un s'élever dans les airs

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uelques instants plus tard, je décidais d'aller piquer une tête dans cet océan qui épousait la couleur du Soleil. Marchant vers l'eau, je vis une silhouette familière, c'était Paris, je la reconnaîtrais entre mille. Avec elle, j'épousais le rôle de protecteur, celui qui est toujours là pour elle mais je me perdais petit-à-petit. Qu'est ce qu'un humain normal ferait ? La saluerait-elle ou passerait-il son chemin ? J'allais opter pour la première option

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Tu n'as pas trop froid ?

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is je, en souriant à Paris.

C'était un peu nul, mais l'eau était fraîche, comme j'avais l'habitude de l'aimer, même de mon vivant. J'ai toujours aimé l'eau et je pourrais passer ma vie à me baigner si je n'avais pas une mission à accomplir

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Paris se sentait bien, elle était seule, loin de tous. Elle prends conscience que depuis qu'elle est ici, elle est de plus en plus solitaire, évitant de trop s'attacher à quelqu'un de peur de voir cette personne disparaître un jour. Maintenant, elle a peur de la vie, de l'amour ou même de l'amitié. Elle a déjà perdue ses parents, les deux personnes qui comptaient le plus à ses yeux. Elle doute pouvoir supporter une nouvelle disparition. Pourtant, ce qu'elle pense et ce qu'elle fait est assez contradictoire. Elle a un ami sur cette île, Dean, et une meilleure amie... Elle s'est attacher à ses deux personnes, mais elle garde en mémoire qu'ils peuvent disparaître d'un jour à l'autre. Elle évite de trop en dire, de trop montrer ses sentiments, cela ne sert strictement à rien de toute façon.

Se trouvant dans l'eau jusqu'à la taille, Paris mit ses mains dans l'eau, appréciant la fraîcheur qu'elle y trouvait. Elle passa ensuite ses mains sur ses épaules qu'elle massa doucement en fixant l'horizon. Tout lui semble être si loin, la civilisation, les gens, les immeubles, les voitures. Ici, il n'y a rien de tout ça, sauf les gens qui ne sont pas tellement nombreux. L'agitation de la ville lui manque de plus en plus. Cela peut paraitre complètement débile, mais c'est bien le cas. Elle aimerait revoir toutes les voitures, les gens qui sont au volant et qui rale à cause d'un accident qui les empêches de continuer leurs routes. Des choses qui n'avaient aucune importance quand elle y était, mais maintenant, ça lui manque. Paris se croyait seule, mais elle entendit une voix qu'elle pourrait reconnaitre parmis des centaines, derrière elle. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, elle se tourna lentement vers le jeune homme.

« Non ça va... J'y suis depuis un petit moment, donc je suis habituée maintenant... Qu'est-ce que tu fais là de si bon matin ? »

Continuant de sourire, Paris avance de quelques pas vers le jeune homme, ne sortant pas de l'eau. Elle y reste, mais cette fois, l'eau lui arrive à mi-cuisse. Elle le regarde en souriant, Vincent. Un jeune homme qui la protège de tout, à chaque fois. C'est une relation assez particulière mais pas dérangeante, bien au contraire.

P

rétendre, encore et toujours prétendre. J'y prenais presque plaisir mais ce n'était pas un jeu et plus le temps passait et plus je me trouvais...ignoble. En même temps, je me comportais comme les Humains donc Dieu n'avait pas si tort, les personnes ignobles ne doivent pas être laissées de côté. Je pensais aussi que ce que souhaitait le Patron était extrême, tous les Humains n'étaient pas mauvais, il y en avait quelques uns qui étaient bons, mais ce n'était pas un petit novice qui allait lui faire entendre raison

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Faudrait pas que tu sois malade après. Rien de particulier, je courais et je me suis dit qu'aller à l'eau après, ce serait bien et toi ? Si, c'est pas indiscret ?

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étorquai-je à Paris, en arborant le même sourire et tout en la regardant s'approcher de moi.

Je me demandais ce qu'il fallait que je fasse, je reste planter comme un piquet ou que j'approche légèrement, comme si j'étais heureux de la voir. Non, en faite, j'étais heureux de la voir, pour une raison que j'ignore complètement. Et c'est ainsi qu'un sourire plus franc, moins déguisé se dessina sur mes lèvres

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Paris a toujours tendance à se poser mille et une questions, parfois inutiles et sans grand intérêt. Elle est d'une nature très curieuse, ne cachant jamais quand elle veut savoir quelque chose. Et quand elle n'obtient pas de réponse, elle se met en quête de tout découvrir par elle-même. Et c'est aussi le cas quand on lui fournit une réponse qui ne lui convient pas. Paris a toujours était ainsi. Lorsqu'elle était petite, elle posait toujours trop de questions à ses parents. Et eux, ils n'arrivaient jamais à satisfaire la curiosité grandissante de leur fille unique. Elle posait le genre de question auxquels on ne trouve jamais de réponse. Et avec le temps, elle n'a pas réellement changer. Et en ce moment, la jeune femme se demande depuis combien de temps éxactement elle se trouve sur cette île. Elle a comme perdue la notion du temps, ne sachant pas le jour que c'est, ni la date, le mois. Elle ne sait plus rien de tout ça. Cela n'a peut-être aucune importance dans le fond.

Tant de choses si insignifiantes, mais qui ici, prennent beaucoup d'importance. C'est ridicule dans le fond, mais c'est ainsi que Paris fonctionne. Elle était seule il y a encore quelques minutes sur la plage, se relaxant doucement dans l'eau. Mais, elle fut rapidement rejoint par Vincent. Elle se tourna alors vers lui, faisant quelques pas dans sa direction, une conversation s'engagea entre les deux personnes. Elle lui fit un sourire, suite à sa remarque.

«J'ai survécue à un crash d'avion.. Je peux survivre à une bronchite. »

Elle eut un petit sourire, vraiment léger, cachant la tristesse qui accompagnait ses quelques paroles. Elle aurait de loin, préférée ne pas être dans cet avion. Malheureusement, elle ne peut pas revenir en arrière, on ne refait pas le passé. C'est dommage, elle aurait changé énormément de chose.

« Tu es matinal à ce que je vois... Moi... Je n'arrivais pas à dormir et j'avais besoin de bouger un peu.. »